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Suisse

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Les Français sont séduits par le faible taux de chômage et les salaires élevés que l’on trouve en Suisse. Ils choisissent de s’y installer ou, plus simplement, de vivre près de la frontière et d’y travailler tous les jours. En effet, 176 000 Français étaient concernés en 2019. En 2020, le classement HSBC Expat Explorer, qui répertorie les destinations préférées des expatriés, plaçait la Suisse à la première position. Un habitant sur quatre y est étranger. De nombreuses opportunités vous y attendent, il est donc important de se renseigner.

L'essentiel

Capitale

Berne

Dirigeant

Alain Berset (Président de la Confédération)

Population

8,5 millions d’habitants

Superficie

42 285 km²

Langues

allemand, français, italien

Monnaie

Franc Suisse (CHF)

Croissance du PIB

4,2 % (2021)

Chômage

5,3 % (2021)

Français

173 720 (Inscrits au registre des Français de l’Étranger)

Indicatif téléphonique

+49

 Contacts utiles

Chambre de commerce : www.cfsci.ch

Ambassade de France : www.ambafrance-ch.org

 Travailler

› Les conditions légales pour vivre et travailler

Nul besoin de posséder un visa pour entrer sur le territoire. Néanmoins, il vous faudra demander une autorisation de travail (permis de séjour L = autorisation de séjour de courte durée ; B = autorisation de séjour de longue durée) auprès de votre commune de domicile si vous résidez plus de trois mois. Les demandeurs d’emploi peuvent quant à eux séjourner trois mois sans autorisation. Il existe plusieurs types d’autorisation, en fonction de la durée de votre contrat de travail, du fait que vous soyez salarié ou investisseur, si vous êtes transfrontalier (permis G pour les travailleurs frontaliers). Lorsque vous arrivez en Suisse, il est nécessaire de déclarer votre arrivée à la commune dans les quatorze jours suivant son arrivée et avant de commencer à travailler.

N’oubliez pas que les « navetteurs » sont très nombreux en Suisse et que vous pouvez aussi travailler en Suisse sans y résider. À ce titre, n’hésitez pas à vous tourner vers le Groupement transfrontalier européen (https://www.frontalier.org) afin d’obtenir des informations sur le marché de l’emploi et les conditions de travail dans ce pays.

Lorsque vous souhaitez postuler à une offre d’emploi en Suisse, le dossier de candidature doit être compilé dans un seul et même document avec : CV, lettre de motivation, diplômes, certificats de travail des précédents emplois (différents de la France car rédigés et signés par l’employeur avec une appréciation sur la qualité du travail fourni, il s’agit d’un élément très important) et lettres de recommandation.

› Trouver un emploi

Le pays connaît une situation de plein-emploi, vous n’aurez donc pas de difficulté à trouver un emploi dans les secteurs porteurs. En sus de LinkedIn et Facebook, les réseaux sociaux utilisés par les employeurs et les chercheurs d’emploi sont Rezonance et Xing (spécialisé dans le marché germanophone). Le site Travailler en Suisse donne de nombreux conseils pratiques qui peuvent aider à préparer votre installation.

Par ailleurs, de nombreux sites internet diffusent des offres pour les prétendants à l’emploi en Suisse. Citons par exemple : https://neuvoo.ch ; www.googleadservices.com. Il est également possible de trouver des offres d’emploi sur jobup.ch, le site numéro 1 en Suisse romande, ou encore job.ch et jobtic.ch

Vous serez aidé dans votre recherche en passant par des cabinets de recrutement si vous avez beaucoup d’expérience ou un profil particulièrement recherché, par les offices de placement régionaux (www.espace-emploi.ch), par Eures (www.ec.europa.eu) ou encore les journaux comme Le Temps (www.optioncarriere.ch), Stellenmarkt, (www.jobs.zeit.de) Corriere del Ticino (www.cdt.ch)…

Ne négligez pas non plus les réseaux sociaux comme Xing ou Facebook.

› Les secteurs porteurs d'emploi

Les employeurs du pays recherchent constamment de nouveaux profils ayant des connaissances techniques de haut niveau dans les secteurs de la chimie, de la finance, de la bancassurance et de la construction. Mais des professionnels comme les infirmières ou les chefs cuisine sont aussi recherchés. Les domaines des télécommunications, de l’industrie extractive, de l’énergie et de l’industrie manufacturière recherchent également de nouveaux profils dotés de connaissances techniques de haut niveau. La langue que vous devrez maîtriser dépend de votre localisation mais les régions les plus dynamiques en matière d’emploi sont la Suisse orientale et Zürich.

Genève est une place financière forte au même titre que Zurich, et compte beaucoup de fonctionnaires internationaux. La zone entre Genève et Schaffhouse est appelée « l’arc horloger » en raison de la prédominance de cette activité, tandis que le secteur chimie/bio/pharma prédomine dans les régions de Berne/Bienne, Bale et Zurich.

› Créer son entreprise

La Suisse étant le pays roi des PME (99% des entreprises), c’est naturellement que la plupart des Français investissent dans… les PME ! Attention, vous ne pourrez pas investir dans tous les secteurs, certains d’entre eux étant réglementés. Vous pourrez créer une société sous la raison individuelle, la société en nom collectif et en commandite, la société à responsabilité limitée et la société anonyme. Vous êtes obligé d’enregistrer votre entreprise auprès de l’Administration fédérale des contributions car votre entreprise sera soumise aux impôts.

Le secrétariat d’État à l’Économie soutient la fondation de sociétés par le biais de son portail EasyGov.swiss qui est guichet unique centralisant les demandes électroniques diverses de permis ou d’inscription auprès des autorités. Chaque canton fournit des aides différentes, soit dans le cadre de votre business plan, de votre recherche de locaux, dans le conseil du statut juridique de l’entreprise, dans la mise en relation avec des partenaires…

Les secteurs où investir sont l’’industrie des machines, équipements et métaux (plus grand employeur), l’industrie chimique (330 PME principalement installées autour de Bâle et du Valais), l’horlogerie (qui reste tout de même le troisième secteur industriel Suisse), la santé, la construction et les services financiers, bien sûr. Les secteurs des biotechnologies, nanotechnologies, technologies d’informations et télécommunications et les équipements de haute technologie sont en plein essor.

N’hésitez pas à vous tourner vers la CCIFS qui organise régulièrement des événements qui vous permettront de développer votre réseau local. De même, Business France organise des événements destinés aux entrepreneurs français et propose des services d’accompagnement commercial.

 Etudier

› Scolariser ses enfants

Chacun des 26 cantons est souverain en matière de formation. La langue d’enseignement est l’allemand, le français, l’italien ou le romanche. Les communes font en sorte que chaque enfant puisse fréquenter l’école publique de son lieu de domicile ou de la localité la plus proche. La quasi totalité des enfants sont scolarisés dans le public.

Le réseau d’enseignement français en Suisse comprend cinq établissements homologués par le ministère français de l’Education nationale : deux établissements sont conventionnés AEFE, trois sont partenaires de l’AEFE: www.aefe.fr

› S’inscrire à la fac

Il est possible d’intégrer une université suisse avec le bac en poche et une maîtrise de la langue du canton choisi (tests de langue avant d’entrer). La demande d’admission se fait directement auprès de l’établissement. Après la validation de l’admission, un titre de séjour (B) obtenu auprès des services communaux permet de résider en Suisse le temps des études. Ce permis lui donne le droit de travailler à 50 %, sur le sol suisse.

Les universités les plus réputées sont l’« Institut universitaire des hautes études internationales et du développement (IHEID) » à Genève, l’« Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) » à Lausanne, l’« Institut Universitaire Kurt Bösch (IUKB) » à Sion et la « Stiftung Universitäre Fernstudien Schweiz » à Brigue. Les Ecoles polytechniques de Zurich et de Lausanne  sont également dans le Top 100 des classements internationaux.

Les écoles hôtelières font également partie des éléments qui forment la renommée suisse à l’international. À la différence des écoles françaises dans lesquelles on forme de très bons maîtres d’hôtel, cuisiniers ou pâtissiers, les écoles suisses sont véritablement des écoles de management dans le domaine de l’hôtellerie. Dans le classement QS 2019, trois écoles d’hôtellerie sur les cinq premières étaient suisses avec l’École hôtelière de Lausanne, Les Roches Global Hospitality Education et Glion Institute of Higher Education.

 Stages, VIE, PVT

› Trouver un stage

Pour pouvoir effectuer un stage en Suisse vous devrez être âgé de 18 ans minimum et 35 ans maximum. Vous pourrez faire votre stage si vous êtes universitaire mais également si vous êtes dans un cursus professionnel. Votre stage ne pourra pas dépasser 18 mois. La rémunération n’est pas encadrée par la loi, mais elle n’est en général pas inférieure au salaire minimum. Sa durée avoisine les 42 h/mois.

Pour vous aider à trouver une entreprise :

› V.I.E.

Le Volontariat international en entreprise (VIE) et administration (VIA) se définit comme une mission professionnelle à l’étranger, de 6 à 24 mois, bénéficiant d’un statut public protecteur. La mission VIE/A est aujourd’hui destinée aux jeunes diplômés, hommes et femmes, de 18 à 28 ans. Tous les métiers sont concernés.

Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme https://mon-vie-via.businessfrance.fr

Il vous faudra avoir participé à la journée d’appel à la Défense puis créer votre profil sur le site précédemment cité en fournissant vos coordonnées, votre CV et en joignant votre attestation de participation à la journée d’appel à la Défense. Vous y trouverez des offres pour être volontaire et pourrez consulter le barème des indemnités.

Il existe un accord spécifique qui lie les deux pays, conférant aux Français un statut de stagiaire. La durée de la mission ne peut excéder 18 mois. La rémunération des V.I.E. en Suisse est de 2 691,54 €.

 

 Coût de la vie

› Logement

Le prix du logement est élevé en Suisse, c’est d’ailleurs l’une des raisons qui explique le grand nombre de transfrontaliers. Il faut dépenser 60 % de plus que la moyenne européenne pour se loger.  Pour une location, vous devrez fournir beaucoup de renseignements : votre contrat de travail mentionnant le montant de votre salaire, vos pièces d’identité, un extrait de votre casier judiciaire s’il s’agit de votre première visite en Suisse, une copie de votre attestation d’assurance responsabilité civile. Le contrat de bail est obligatoire.

Dans le canton de Genève, le prix d’un 3-pièces est autour de 1 500 francs suisses, et le prix d’un studio est de 35 francs suisses du mètre carré. A Zurich, le studio est entre 700 et 1 200 francs par mois, et pour un 3-pièces, en fonction de sa localisation, vous pourrez débourser 1 700 francs ou le double !

Les sites sur lesquels vous trouverez des offres sont nombreux, le plus important étant Comparis : www.fr.comparis.ch

› Transports

La Suisse est un pays parfaitement bien doté en transports publics, en réseau routier ou ferroviaire, et comporte des aéroports internationaux et locaux sur l’ensemble du territoire. Son train est réputé pour son confort et le respect des horaires ! Ils sont souvent plus sûrs et réguliers que les cars qui parfois sont ralentis par les conditions météorologiques. Les plus petits villages sont souvent desservis par des cars postaux, qui accueillent le public.

 Santé

La Suisse est une véritable référence en matière de santé. Ses médecins tout comme ses équipements sont réputés. Mais par contre, les prix des soins sont élevés. Toute personne soumise à l’obligation d’assurance-maladie peut choisir librement parmi les assureurs agréés de son lieu de résidence. Les franchises sont importantes, les frais dentaires rarement pris en charge… De plus, il n’y a pas d’ayant-droit. En clair, mieux vaut souscrire à une complémentaire pour faire face aux frais !

Pour être pris en charge par le régime suisse de sécurité sociale, il est nécessaire de se procurer le formulaire E 104 (« Attestation concernant la totalisation des périodes d’assurance, d’emploi ou de résidence ») auprès de votre caisse d’assurance maladie en France.

 Fiscalité

En Suisse, on gagne bien sa vie, mais on paye beaucoup d’impôts sur le revenu ! Le prélèvement se fait à la source. Votre impôt dépende de votre salaire, mais aussi de votre lieu de résidence. En effet, chaque canton et commune applique un taux fiscal qui détermine une partie du montant de l’impôt à payer.

Les travailleurs frontaliers paient leurs impôts en France si vous rentrez tous les jours, et enSuisse si vous rentrez une fois par semaine. Pour les frontaliers du canton de Genève, l’impôt est payé en Suisse, et c’est le barème d’impôt « à la source » qui s’applique.

En Suisse, les plus fortunés payent un impôt sur la fortune. Mais il n’y a pas d’impôt sur la succession entre parents en enfants, ni entre conjoints.

Pour en savoir plus : www.ch.ch/fr/taux-imposition-suisse

La convention fiscale entre la France et la Suisse est disponible.

 Retraite

La qualité de vie pousse de nombreux Français à vivre leur retrait en Suisse. Mais cela s’adresse aux plus fortunés, car le coût de la vie y est élevé. Pour cela, il faut demander à  l’office cantonal des migrations de votre futur lieu de résidence  un visa B. La première condition est de percevoir au minimum 50 000 CHF par an. En tant que ressortissant français, le permis vous est accordé pour 5 ans et est automatiquement renouvelé. Vous pouvez acheter un bien immobilier sans aucune restriction.

Vous ne serez plus soumis à la CSG ni à la CRDS. En revanche, vous paierez une cotisation de 3,2% sur votre pension de base et de 4,2% sur votre retraite complémentaire.

En tant que résident étranger, vous pourrez bénéficier du forfait fiscal qui, dans ce pays, ne prend pas en compte vos revenus et avoirs, mais est établi sur la base de la valeur de votre logement ou de votre loyer. Ce forfait vous est accordé si vous n’avez pas travaillé en Suisse dans les dix dernières années et si vous n’y avez pas de revenus à déclarer.

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