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Coronavirus : quel impact sur les pvtistes selon les pays ?

Près de 90 000 jeunes sont éparpillés à travers les 16 pays qui proposent les visas Programme Vacances-Travail (PVT). Si certains ont réussi à rentrer, beaucoup sont toujours à l’étranger, qu’ils l’aient ou non choisi… Petit point sur leur situation dans les différents pays avec Julie Meunier, cofondatrice du site pvtistes.net.

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Les données sur les Français coincés à l’étranger en raison du Covid-19 ne prennent pas, ou peu, en compte les dizaines de milliers de PVTistes : ni touristes ni résidents, ils occupent un statut particulier qui les laissent un peu sur la touche. En fonction des pays où ils se trouvent, leur situation est plus ou moins compliquée. « Dans la sphère des PVTistes, il existe plusieurs publics, explique Julie Meunier, cofondatrice de pvtites.net. Certains veulent rester car ils ont le budget pour ou ont réussi à conservé leur emploi, d’autres veulent rentrer car ils n’ont plus d’argent ou bien sont au bout de leur visa… »

> L’Australie et la Nouvelle-Zélande

Ces deux pays regroupent un bon tiers de ces jeunes partis pour découvrir l’autre bout du monde et qui se retrouvent, pour certains, privés d’emploi pour cause de confinement, et du coup, de revenus. Ils n’ont parfois plus les moyens de payer leur loyer ni même un billet de retour… quand il y en a ! La situation a été particulièrement compliquée pour ceux de la zone Océanie, même si l’on observe peu à peu un retour à la normale. « Au début de la pandémie, il était très difficile de rentrer car les prix des billets d’avion de retour étaient exorbitants, poursuit Julie. Cela a même été très compliqué car la plupart des avions faisaient des escales dans des hubs où on leur demandait de prouver qu’ils n’étaient pas atteints du coronavirus. Mais comme en Australie il n’y avait pas de test, c’était tout simplement impossible ! C’est d’autant plus compliqué que le Premier ministre a indiqué aux pvtistes qu’ils n’étaient pas sa priorité et qu’ils pouvaient rentrer chez eux s’ils n’avaient pas d’opportunité d’emploi. » La situation s’arrange aujourd’hui, le consulat a mis en place un recensement des Français dans les situations les plus précaires, avec un système de priorité pour leur rapatriement. « Mais c’est plus compliqué pour la Nouvelle-Zélande, car il y a peu d’avions, observe Julie. Aujourd’hui, le consulat essaye de les rapatrier sur Auckland. En attendant, les autorités ont décidé de prolonger les visas des PVTistes qui arrivaient à expiration jusqu’au 25 septembre. »

> Le Canada

Le Canada étudie pour sa part au cas par cas les situations. Il est toujours possible de venir au Canada, à la condition d’une part d’être en quarantaine de 14 jours à votre arrivée, et d’avoir un travail. « Nous recommandons de ne venir que si l’on a un travail, sinon on risque de se faire refouler à la frontière, affirme Julie. Pour ceux qui sont déjà sur le territoire, la situation peut être difficile car il y a de moins en moins de travail. La bonne nouvelle c’est qu’il y a une sorte d’assurance chômage qui a été mise en place et dont peuvent bénéficier les PVTistes s’ils ont assez cotisé. »

Pour en savoir plus sur les conditions d’accès et de vie au Canada durant l’épidémie, le gouvernement a mis en place un site d’information très détaillé. https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/coronavirus-covid19/visiteurs-travailleurs-temporaires-etudiants.html

> Et les autres pays

Dans les autres pays qui accueillent des PVTistes, les consulats tentent de trouver des solutions, comme en Argentine où des bus ont été affrétés pour chercher les Français et les ramener sur Buenos Aires pour un rapatriement. Il met un site avec une FAQ pour répondre aux interrogations des Français, ainsi qu’un Facebook. Le Brésil n’a pas communiqué sur ce qu’il convenait de faire si votre PVT devait prendre effet prochainement, et à l’inverse ils ont promis de ne pas pénaliser ceux qui seraient encore dans le pays malgré un visa ayant expiré. Pour autant, les autorités leur demandent de rentrer au plus vite dans leur pays. Le Chili a instauré un couvre-feu en plus du confinement dans certaines régions, rendant difficile la vie dans ce pays actuellement. Une quarantaine est de mise pour ceux qui arrivent actuellement au Chili, mais seuls les Chiliens ou les résidents ont le droit de revenir. Le FAQ du consulat vous permettra d’en savoir plus. Il semblerait qu’il n’y ait plus de possibilité de retour depuis le 3 mars en Colombie (pour en savoir plus), mais les dates d’expiration des visas ont été suspendues. Si vous arrivez aujourd’hui en Corée du Sud, vous devrez subir une « quatorzaine » à la charge du voyageur. Si vous voulez prolonger votre PVT, vous pourrez demander une extension jusqu’au 30 avril. Plus d’informations sur la FAQ du consulat. A Hong Kong, le coronavirus est réapparu, imposant un nouveau confinement plus strict, entraînant la fermeture des bars et restaurants, rendant difficile le travail des jeunes PVTistes encore sur place. Toujours en Asie, le Japon a suspendu ses visas et il est interdit de rentrer dans le pays. Les grandes villes appellent la population à rester au maximum chez eux. Pour rentrer en France, l’ambassade répond à vos questions. A Taïwan, plus personne ne rentre, même si l’on a un PVT en bonne et due forme. Pas de confinement, mais des mesures de distanciation sociale. Et comme tout fonctionne encore, les Français présents avant la fermeture de la frontière peuvent toujours trouver des jobs sur place. Le Mexique a décrété l’état sanitaire jusqu’au 30 avril, rendant là aussi plus difficile l’accès à l’emploi. Mais il n’y a pas de mesure particulière visant les PVT européens. Les vols de retour sont de moins en moins nombreux, quand ils sont suspendus depuis l’Uruguay. L’ambassade a mis en place une plateforme téléphonique pour répondre aux questions : 094 727 097. Enfin, les informations en provenance de la Russie restent incomplètes. On sait néanmoins que les PVTistes ne peuvent entrer sur le territoire au moins jusqu’à début mai.

Globalement, il est difficile pour les PVTistes de partir dans un pays, même si leur visa leur a été délivré. Bien sûr parce que trouver un vol aujourd’hui relève d’une véritable gageure ! Mais aussi parce que visiter un pays étranger est compliqué, la plupart des pays dans le monde ayant appliqué des mesures de confinement, et parce que trouver un emploi actuellment est très compliqué. « Nous conseillons aux PVTistes de rentrer dans la mesure du possible, sauf bien sûr s’ils ont de quoi attendre que les chose reviennent à la normale, conclut Julie. Commencer un PVT aujourd’hui est très compliqué, mieux vaut attendre d’y voir plus clair. Nous espérons que les PVTistes pourront regagner les pays où ils ont choisi de passer quelque temps dès que les frontières réouvriront. Peut-être en leur faisant passer un test, comme en Corée du Sud… »

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