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Comment travailler en… Italie?

Le Journal des Français à l’étranger vous donne les clés pour réussir votre installation dans la péninsule italienne en partenariat avec la CCI France Italie.

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comment travailler en italie ?

En 2019, les registres consulaires recensaient environ 40 168 Français en Italie, un chiffre  inférieur à leur présence réelle, tous nos ressortissants n’étant pas inscrits sur ces registres consulaires au caractère non obligatoire. C’est surtout le nord du pays qui attire le plus, avec principalement la ville de Milan qui comptait plus de 10 000 inscrits en 2019.

L’Italie est l’un des pays d’Europe les plus attractifs et les Français y réussissent souvent leur intégration. Ils trouvent des emplois en particulier dans les PME, dynamiques dans les secteurs de la métallurgie, de l’agroalimentaire, du textile et des machines/équipements. L’Italie présente un réseau de PME très dense, dont l’essentiel sont des entreprises employant moins de 10 salariés, qui ont un savoir-faire réputé dans le monde entier. Elles sont souvent dirigées par des groupes familiaux.

La France est le premier investisseur étranger en Italie. Les quelque 2000 entreprises françaises présentes emploient près de 255 000 personnes. Le secteur tertiaire représente 60% de la part totale, avec une prédominance dans les secteurs de l’assurance et de la banque (BNP Paribas, Crédit Agricole, CNP, Groupama…).

Les fonctions les plus recherchées par les employeurs sont celles de :

– Commerciaux terrains et sédentaires ;

– Assistant/es et secrétaires (direction, communication, finance etc.) ;

– Personnel financier (comptable, contrôleur de gestion, directeur administratif et financier)

– Relation et assistance clients ;

– Responsable de filiale, manager local ;

– Ingénieurs.

Sans surprise, les profils demandés supposent une maîtrise de l’italien. Élément important, une expérience préalable, même courte dans le pays (stage, V.I.E., Erasmus) et attestant de la connaissance de la culture locale sera un atout.

Où trouver un emploi ?

Les secteurs porteurs sont ceux de l’agro-alimentaire, de la santé et du bien-être, des TIC et du développement durable. C’est d’ailleurs dans le secteur de l’énergie que l’Italie a le plus investi ces dernières années en développant les énergies renouvelables, en particulier le solaire. Les Français sont recherchés pour travailler comme commerciaux, assistants de direction, comptables, contrôleurs de gestion, mais aussi dans la restauration, l’enseignement et l’informatique. Les Italiens sont également à la recherche de profils diplômés dans le secteur environnemental ou d’ouvriers spécialisés, dans le nord du pays.

Les régions les plus développées, celles qui recherchent de la main-d’œuvre, se trouvent principalement au nord-ouest, autour des centres urbains de Milan, Turin et Gênes, au nord-est avec des PME industrielles fortes, et dans le centre essentiellement autour du tourisme. Mais le chômage des jeunes reste un problème puisqu’il grimpe jusqu’à 35 %. En outre, le crime organisé sévit dans de nombreux secteurs de l’économie.

> Les entreprises qui recrutent sont :

– Des petites et moyennes entreprises françaises qui recrutent leurs premières équipes sur le sol italien. Elles ont en premier lieu besoin de personnel commercial qui soit bilingue en italien et en français afin de suivre les clients les commandes sur le territoire italien,  et de pouvoir communiquer avec la production ou la direction en France pour le suivi.

– Des filiales de grands groupes français présents depuis longtemps sur le territoire italien, qui ont des équipes RH locales. Leur personnel est bien souvent presque entièrement local italien, mais la maîtrise de la langue française est importante pour certaines fonctions spécifiques qui ont des contacts et des réunions fréquents avec la maison-mère française. C’est le cas des assistantes de direction ; des directeurs financiers/administratifs ou bien des contrôleurs de gestion qui doivent manipuler et expliquer les documents comptables ; des responsables marketing et communication qui doivent suivre les directives de la maison mère et les adapter au marché italien.

– Des entreprises italiennes qui exportent et travaillent avec la France. Les besoins sont dans ce cas surtout portés sur des profils de relations clients et assistants commerciaux basés en Italie qui doivent être en mesure de suivre les clients français et de gérer les aspects logistiques.

Comment trouver un emploi ?

L’aide à la recherche d’emploi est confié aux collectivités locales, il est donc recommandé d’effectuer votre recherche par province (www.borsalavorolombardia.net, www.romalavoro.net…). Sinon,  Cliclavoro (www.cliclavoro.gov.it), le site du ministère du Travail, de la Santé et des Politiques sociales, diffuse des annonces en ligne.

Avant votre départ vous pouvez vous tourner vers votre Pôle emploi local ou vers la branche « Pôle emploi mobilité internationale ». L’organisme vous aidera à trouver un emploi dans le pays de votre choix tout en vous aidant dans les démarches administratives.

La filiale de Pôle emploi, « emploi store » organise des ateliers pour vous aider dans votre projet professionnel. Lors de ces « serious games » vous pourrez apprendre comment trouver rapidement de l’information en Italie, connaître le marché du travail, les démarches administratives, les transports, le logement, la manière de se présenter, les différences culturelles et professionnelles.

La Chambre de commerce France Italie (CCI France-Italie) propose elle aussi des offres sur son site. Vous pourrez facilement y accéder, tout en bénéficiant d’un suivi de la chambre qui simplifiera les démarches administratives.

SI vous habitez dans la région lyonnaise, la chambre de commerce italienne à Lyon propose quelques offres d’emploi à pourvoir en Italie.

Vous pouvez également passer par le dispositif européen Eures, qui propose de nombreuses offres d’emploi et conseils pour connaître le pays. Eures met à disposition des fiches concernant la situation du marché italien et sur les habitudes locales de travail. En cas de demande spéciale, il est possible de s’adresser à un conseiller Eures qui vous guidera tout au long de votre recherche d’emploi.

Il existe aussi un nombre important de portails privés dont les plus utilisés sont Monster, Infojobs et Randstad (www.monster.it, www.infojobs.it, www.randstad.it). Les réseaux sociaux ne sont pas à négliger, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers les médias tels que Facebook, LinkedIn ou Twitter pour poster des annonces.

Entreprendre

Il y a plus de 2 000 entreprises françaises présentes en Italie, dans des secteurs aussi diversifiés que l’agro-alimentaire, la grande distribution, les banques, le transport, l’énergie… Les investissements français se tournent donc vers ces secteurs où la présence française est déjà importante.

Les sociétés formées avec des capitaux étrangers bénéficient du même régime fiscal et des mêmes aides financières que les sociétés nationales.

Le gouvernement soutient l’IDE via des crédits d’impôt, dont 25% pour les investissements privés dans la R&D (50% pour les projets avec des universités ou des instituts de recherche) et 15% pour les investissements dans les machines et les biens d’équipement. Un soutien public supplémentaire est accordé aux nouveaux investissements dans la fabrication et la R&D, en particulier dans les régions du Sud. Il y a en outre une déduction totale de la taxe locale sur les coûts salariaux des salariés embauchés de façon permanente. Une extension des incitations fiscales accordées aux start-up technologiques et aux PME innovantes.

Le site www.sitoeng.ice.it de l’Agence italienne de commerce propose des guides sur l’investissement et la création d’une entreprise dans le pays.

Pour entreprendre, vous pouvez également vous tourner vers la CCI France-Italie. Cette organisation propose de nombreux outils pour vous aider à vous implanter au mieux dans le pays et accompagne les démarches de création et de domiciliation de sociétés. Force de conseils pour étudier et approcher au mieux le marché, la CCI peut vous aider dans certaines démarches administratives, comme embaucher du personnel. Enfin la chambre de commerce organise régulièrement de nombreux événements qui peuvent grandement vous être utile. L’organisme rappelle également qu’elle peut aider à trouver du personnel franco-italien en France et potentiellement dans le monde entier grâce au réseau des 124 Chambres françaises présentes dans plus de 94 pays.

La CCI travaille principalement avec les petites et moyennes entreprises françaises qui recrutent leurs premières équipes sur le sol italien. « Ces entreprises ont en général besoin d’une assistance de A à Z pour la totalité du recrutement puisqu’elles n’ont pas d’équipes RH en Italie et ne parlent pas italien », explique Marie-Laure Belin, responsable du pôle Développement & Animation commerciale à la chambre de commerce franco-italienne.

Pour les jeunes

Les stages ne sont pas toujours conventionnés, cela dépend de la province où on s’installe. Pour un stage en Italie de moins de trois mois, il faut s’enregistrer auprès du commissariat de police et remettre la déclaration de présence. Pour un stage de plus de trois mois, cette démarche doit être réalisée auprès de la mairie de son lieu de résidence. Aucune rémunération n’est prévue par la loi pour le stagiaire qui peut cependant bénéficier d’une indemnisation.

Le programme Erasmus + propose des stages de trois à six mois en Europe, peu importe le niveau d’étude. Ce programme, en partenariat avec Pôle emploi, finance le transport, l’hébergement, l’assurance responsabilité civile et l’assurance rapatriement pendant votre mobilité. Il veille en outre à l’organisation et le suivi des stagiaires. Pour y participer le plus simple est de se référer à votre conseiller Pôle emploi.

Pour les jeunes, il existe aussi le volontariat international en entreprise (V.I.E.). Placé sous la responsabilité de l’ambassade de France, il permet aux jeunes de 18 à 28 ans d’exercer une mission dans une entreprise française à l’étranger. Pour candidater, vous devrez créer votre profil sur Civiweb en fournissant vos coordonnées, votre CV et en joignant votre attestation de participation à la journée d’appel à la Défense.

Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. en Italie : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi (139, rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris, www.export.businessfrance.fr)

Si vous souhaitez avoir d’avantages d’informations, vous pouvez également consulter le site de « Eurodesk ». Le dispositif informe et accompagne les jeunes dans leurs projets à l’étranger. De nombreuses offres de stage ou d’alternances sont disponibles sur le site internet. Il aide également dans la recherche d’aides financières (programmes européens, bourses nationales et régionales) quel que soit votre projet.

Si vous souhaitez vous inscrire dans une université italienne, il suffit d’avoir son bac et d’avoir un niveau d’italien convenable (vous pouvez passer le CILS, un test de langue international en italien). L’université de Bologne ou la Sapienza (université de Rome) comptent parmi les meilleures dans le classement du QS World University Rankings.

La question des transfrontaliers

Si vous souhaitez travailler dans la région du Piémont tout en habitant en France, vous pouvez vous tourner vers votre Pôle emploi local. Pôle emploi International peut également vous aider dans votre projet professionnel. Le dispositif peut vous fournir une documentation détaillée par pays, organise des ateliers thématiques pour connaître les techniques d’approche et les spécificités du marché du travail. Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, un atelier nommé « Vivre et travailler en Piémont » existe. Pôle emploi vous aidera également en vous fournissant des conseils juridiques ainsi que des opportunités d’emploi à l’étranger.

Si vous souhaitez développer un projet dans la région frontalière, vous pouvez également vous tourner vers le Programme de coopération transfrontalière européenne entre la France et l’Italie qui vise à améliorer la qualité de vie des populations des territoires transfrontaliers grâce à une coopération économique. Il peut financer en outre les administrations publiques, les PME, les organismes de formation, les universités et centres de recherche, les associations, les parcs naturels, les chambres consulaires, les pôles d’innovation et les filières d’entreprises. L’organisme organise également quelques webinaires.

Si le secteur maritime vous intéresse, vous pouvez consulter le programme France-Italie Maritime. Il finance en outre les filières transfrontalières du nautisme et des chantiers navals, ainsi que le  tourisme.

Enfin, pour être au courant de toute l’actualité politique ou des différents dispositifs en détail, vous pouvez vous rendre sur le site de la mission opérationnelle transfrontalière (la MOT). Le site vous donne toutes les initiatives et projets en cours ainsi que de nombreux conseils sur la vie en Italie.

Préparer son dossier de candidature

Après avoir trouvé une offre d’emploi, il faut postuler avec un CV. Chaque pays ayant ses codes, il est important de bien respecter certains critères. Le site Europass vous permet de créer un dossier complet de candidature. Composé de cinq documents, ce dossier met en valeur vos compétences à l’international. Il suffit de choisir votre pays de destination pour ensuite compléter le dossier avec vos informations et vous êtes prêt à postuler !

Les conditions légales pour vivre et travailler

Comme dans tous les Etats de l’Union, il est assez simple de s’installer dans un autre pays européen. En Italie, au-delà d’un séjour de trois mois, il faut s’inscrire auprès de l’état civil de sa commune pour demander un permis de résidence.  Les salariés doivent fournir une déclaration d’engagement d’embauche ou leur contrat de travail, tandis que les travailleurs indépendants doivent présenter leur numéro de TVA et la preuve de leur inscription au registre professionnel. En outre, il est quasi indispensable de disposer d’un numéro d’identification fiscale (codice fiscale) pour payer son impôt, acheter un téléphone portable, louer un appartement… Il faut en faire la demande auprès de son consulat général.

Le temps de travail est de 40 heures par semaine et les congés sont de 26 jours ouvrables. Il n’y a pas de salaire minimum fixé par la loi. Le revenu moyen en Italie est de 1 580 €/mois.

Quelques généralités

Les personnes résidentes sont soumises à des impôts sur leurs revenus. La retenue s’effectue à la source mensuellement pour les salariés.  Il existe de nombreux allégements fiscaux. Jusqu’à 15 000 €/an, la taxation est de 23 %, suivent 4 autres tranches, le taux maximum étant de 43 % pour les sommes supérieures à 75 000 €. Il existe plusieurs tranches, de 22 à 45 % (pour les revenus de 0 à 20 000 €/an une taxation à 22 %, de 45 % pour les revenus de plus de 40 001 €/an).

La TVA est de 22 %, 10% pour le taux réduit, et de 4 % pour les produits alimentaires de première nécessité.

Il est possible de scolariser son enfant dans une école italienne et il pourra bénéficier de cours gratuits de langue afin de faciliter son adaptation. Plusieurs établissements français accueillent les élèves de la maternelle jusqu’au bac, comme le lycée Chateaubriand et l’Institut Saint-Dominique à Rome, l’école Alexandre-Dumas à Naples, le lycée Stendhal à Milan, le lycée Jean-Giono à Turin ou l’École franco-italienne à Florence. L’EsaBac permet aux élèves italiens et français d’obtenir simultanément deux diplômes à partir d’un seul examen : l’Esame di Stato italien et le baccalauréat français. Cette double délivrance de diplômes valide un parcours scolaire biculturel et bilingue.

Pour s’installer en Italie, il faut un titre de séjour très facilement accordé lorsqu’on est Européen. Le titre de séjour en Italie est d’une durée renouvelable de cinq ans. Le coût de la vie est un peu moins élevé qu’en France, surtout dans le Sud et en province.

L’économie italienne face au Covid-19

Avec quelque 245 000 cas confirmés et plus de 35 000 décès à l’heure où nous publions, l’Italie a payé un lourd tribut à la pandémie. Dès le 10 mars, le pays s’est trouvé entièrement confiné, devenant la première nation européenne à imposer cette mesure à l’ensemble de sa population. Le lendemain, le gouvernement de Giuseppe Conte annonçait que 25 milliards d’euros seraient débloqués pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, soit l’équivalent d’un point du produit intérieur brut.

Quelques liens utiles

La fiche Italie du Journal des Français à l’étranger. Elle aborde toutes les questions pour s’installer dans le pays (scolariser ses enfants, logements, transports…).

Il existe également de nombreux groupes Facebook regroupant les Français installés en Italie. Parmi eux, le groupe « Francophones à Rome » compte environ 5 000 membres. Ces derniers partagent régulièrement des bons plans pour visiter ou découvrir la capitale.

 

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