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Cambodge : Phnom Penh voit (très) grand pour son nouvel aéroport

Suite des pérégrinations de nos journalistes français partis à la découverte de l’économie du Cambodge. Destination aujourd’hui le chantier du nouvel aéroport de Phnom Penh.

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Cambodge : Phnom Penh voit (très) grand pour son nouvel aéroport

Épisode 3. Il faut passer plusieurs checkpoints pour atteindre cet impressionnant chantier à près d’une heure de route au nord de Phnom Penh. Casque vissé sur la tête, encadrés par une nuée de cerbères, nous voici donc au cœur de ce qui ressemble pour l’instant plutôt au squelette géant d’un dinosaure qu’à une aérogare ! Le futur aéroport, designé par l’équipe de l’architecte star Norman Foster, n’ouvrira qu’en 2025, mais déjà son ossature est en place, gigantesque. Ce ne sera rien de moins que le neuvième aéroport au monde de par sa superficie : 2 500 hectares contre 600 pour l’actuel, en plein centre-ville. Cet équipement hors norme à 1,5 milliard de dollars US est construit par un mastodonte, OCIC, l’un des trois plus importants groupes du Cambodge opérant dans la construction mais aussi la santé, la banque, l’assurance, l’éducation ou l’immobilier.

«L’idée est de permettre une porte d’entrée en Asie du Sud-Est entre la Thaïlande et Singapour, résume la Française Laurène Belcour, coordinatrice pour le consultant en management du projet. La piste de l’actuel aéroport est devenue un peu courte pour les plus gros types d’avion. Avec la ville qui s’est construite tout autour, il n’y a pas encore de risque de sécurité mais cela pourrait arriver. » L’équipement peut paraître surdimensionné mais symboliquement, il illustre bien la détermination du Cambodge à jouer dans la cour des grands au sein des pays de l’Asean (groupe de pays d’Asie du Sud-Est), au même niveau que ses voisins le Vietnam et la Thaïlande.

Écosystème numérique

Au retour, un arrêt s’impose au « World Bridge Industrial Development SME Cluster », un parc industriel 4.0 à l’architecture innovante. C’est Charles Esterhoy, le PDG, qui fait la visite : « Les infrastructures sont aujourd’hui en pleine mutation à travers le monde, explique-t-il. Ce que nous proposons, c’est une suite d’espaces modulables à l’infini, loués clés en mains avec tous les services possibles proposés à des PME à la recherche d’un point d’ancrage autour d’un écosystème numérique. » Les premières sont attendues dans les mois qui viennent. Tous ces espaces devraient rapidement trouver preneur.

Avec une croissance estimée à 5,2% cette année, selon les derniers chiffres de la Banque nationale du Cambodge, le pays est en plein développement. En face de ces constructions futuristes, des centaines de maisons identiques et mitoyennes ont été construites, également par le groupe « World Bridge ». Ces logements sociaux sur deux niveaux sont vendus l’équivalent de 30 000 euros sous conditions de revenus. Les longues rangées d’habitations rappellent les corons du Nord Pas-de-Calais. Dans cet ancien no man’s land entre Phnom Penh et son nouvel aéroport, ceux qui ont choisi de venir s’installer ici n’auront plus qu’à traverser la route pour trouver un travail. Ça ne vous rappelle personne ?

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1 Comment

1 Comment

  1. Florent

    17 octobre 2022 at 11 h 27 min

    L’aéroport de Phnom Penh reçoit régulièrement des vols passagers et cargo en Boeing 747…
    Sur quelle étude est basée l’affirmation que la piste “est un peu courte”!?
    Idem, quel est donc ce risque pour la sécurité cité par l’experte aéronautique?

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