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Géopolitique, dématérialisation, enseignement : premier discours de Franck Riester devant l’AFE

Le nouveau ministre délégué au Commerce extérieur, à l’attractivité, à la francophonie et aux Français de l’étranger s’est exprimé ce lundi 18 mars 2024 devant les 90 conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger qui tiennent, cette semaine, leur quarantième session plénière.

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AFE Franck Riester

Il promet de « tout faire » pour « faciliter la vie » des Français de l’étranger. Devant les 90 conseillers de l’AFE réunis ce lundi 18 mars 2024 pour leur quarantième session plénière, Franck Riester assure être un homme « pragmatique » et disponible pour « apporter des réponses concrètes et sans langue de bois » aux représentants des Français de l’étranger. Dans un monde où les guerres et les crises se multiplient, « il est plus que jamais essentiel de faire bloc », martèle le nouveau ministre délégué aux Français de l’étranger, insistant sur l’écoute qu’il souhaite apporter à tous les conseillers de l’AFE.

La géopolitique s’est invitée à plusieurs reprises au cours de la matinée puisque plusieurs conseillers ont profité de la séquence de questions/réponses pour évoquer le sort des Gazaouis ou la situation au Niger. Le ministre, lui, insiste surtout sur l’enjeu des élections européennes du 9 juin 2024 pour lesquelles il invite les conseillers AFE à se mobiliser : « nous avons besoin de votre concours pour diffuser les modalités sur le droit de vote [depuis l’étranger] », explique-t-il, les invitant également à proposer leur aide pour tenir les bureaux de vote et à redoubler d’efforts pour inciter les Français de l’étranger à s’exprimer lors de ces élections. En 2019, seulement 18,36% d’entre eux avaient pris part au scrutin (contre 50,66% dans l’Hexagone). Afin de recueillir leurs voix, près de 600 bureaux de vote vont être ouverts cette année à l’étranger dans 382 sites différents. « Des tournées consulaires [vont être organisées] pour que les Français de l’étranger les plus isolés aient la possibilité d’établir une procuration », indique aussi le ministre délégué.

La dématérialisation du service public comme priorité

Concernant sa feuille de route et la manière dont il souhaite travailler avec l’AFE, Franck Riester explique se placer dans la continuité de son prédécesseur Olivier Becht en poursuivant notamment le travail de dématérialisation du service public. Ce travaille vise à faciliter la vie des Français résidant hors de France qui constituent pour l’Etat « un laboratoire de dématérialisation du service public » dans la mesure où un certain nombre de dispositif sont d’abord testés auprès d’eux avant d’être généralisés en France.

Parmi les chantiers en cours, il cite l’établissement à distance de certificats de vie – obligatoire pour les Français résidant à l’étranger quand ils touchent une pension de retraite française – mais aussi la meilleure authentification et sécurisation du vote par Internet. « La généralisation de France identité va concerner les Français de l’étranger », ajoute également Franck Riester. Cette application permet de prouver son identité dans le cas de démarches en ligne. Le ministre parle également du déploiement de France Consulaire comme d’un « succès » et précise que ce service de réponse téléphonique qui est aujourd’hui accessible depuis l’Europe va s’étendre dans les prochains mois à différents pays d’Afrique : Angola, Cameroun, Nigéria, Gabon ou encore Ghana. Si ce service « n’a pas vocation à travailler 24h/24 et 7j/7 », ses horaires vont être étendus pour couvrir une plage horaire qui va de 7h à 23h (heure française) contre 9h-17h aujourd’hui. Cette extension vise à tenir compte des décalages horaires.

Le réseau EFE, « soft power le plus efficace »

Le « réseau de l’enseignement français à l’étranger est un des fers de lance de la promotion de la langue française », rappelle le ministre délégué. Évoquant l’objectif « Cap 2030 » fixé par Emmanuel Macron en 2018 et qui vise à atteindre le chiffre symbolique des 700 000 élèves dans le réseau d’ici 2030, Franck Riester explique que l’idée « n’est pas de doubler pour doubler mais plutôt de s’assurer que, demain, la langue française aura toute sa place dans les échanges (universitaires, économiques, scientifiques, etc.). »

Il insiste aussi sur le fait que ce réseau constitue le « soft power le plus efficace » : aujourd’hui 70% des élèves qui y sont scolarisés ne sont pas Français. « Ils seront demain des traits d’union entre la France et le reste du monde. » Pour cela, il souhaite par ailleurs s’appuyer sur le réseau d’alumnis alors que sera organisé du 24 au 26 mai 2024 le Forum mondial des alumni de l’EFE à Bruxelles. « Il y a des milliers d’anciens élèves qui peuvent nous aider à faire rayonner la France », estime Franck Riester.

Toujours en matière d’enseignement, le ministre a été interrogé sur la situation financière « dégradée » de la Mission laïque française (MLF), acteur essentiel du réseau d’enseignement français à l’étranger. Il explique que les services du ministère travaillent en lien étroit avec l’AEFE et la MLF et se dit favorable au lancement d’un audit de la situation financière actuelle, audit qui lui a notamment été demandé par le député Stéphane Vojetta (5e circonscription des Français établis hors de France).

Concernant les autres sujets :

  • Assises de la protection sociale : Franck Riester se dit « favorable » à la tenue de ces assises réclamées par les conseillers de l’AFE. « Reste à préciser le cadre exact de ces discussions. » ;
  • Statut des entrepreneurs français de l’étranger (EFE) : Alors que plusieurs parlementaires sont mobilisés sur la question et qu’une proposition de loi est en cours d’examen à l’Assemblée nationale après avoir été adoptée au printemps dernier par le Sénat, le ministre délégué se dit convaincu du rôle de ces EFE, « courroie essentielle dans le développement économique de notre pays ». Il appelle désormais à réfléchir à ce qui peut être concrètement mis en place pour qu’ils soient mieux reconnus, sans préciser ce qu’il souhaite en la matière ;
  • Résidence de repli (ou d’attache) : Le ministre délégué rappelle que la loi de finances pour 2024 (LFI) permet aux Français résidant dans un pays en conflit de bénéficier d’un dégrèvement de leur taxe fiscale lorsqu’ils possèdent une résidence en France et qu’ils s’y réinstallent. Il précise que ces zones de conflit « restent à définir » et que la création de ce statut de résidence d’attache/de repli pose des questions constitutionnelles (égalité devant l’impôt) et budgétaires qui ne sont pas encore tranchées.
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