Le Chili est l’un des pays les plus stables et sûrs d’Amérique latine. Son économie croît régulièrement, en partie grâce à sa production de cuivre. Santiago du Chili est d’ailleurs la ville la mieux classée d’Amérique latine pour faire des affaires. La communauté française installée au Chili l’est depuis longtemps et elle compte de nombreux binationaux, anciennement réfugiés en France durant la dictature de Pinochet. Le pays continue de les attirer pour son cadre de vie agréable, sa proximité avec la France et ses opportunités d’affaires.
L'essentiel
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Il est indispensable d’avoir un visa pour travailler au Chili, sauf si vous y restez moins de trois mois, auquel cas un permis temporaire vous sera délivré. Pour obtenir un visa il faudra présenter : un formulaire de résident dûment complété et un contrat de travail en original signé devant notaire et légalisé par le « Ministerio de relaciones exteriores » chilien.
Les charges salariales sont retenues directement à la source et payées par l’employeur (environ 25 % du salaire brut). Le personnel étranger bénéficie généralement de 3 semaines de congés payés. Le salaire mensuel minimum est de 400.000 pesos au 1er août 2022. La durée hebdomadaire de travail est de 45 heures maximum.
› Trouver un emploi
Pour trouver un emploi, il faut commencer par se tourner vers le service de recrutement de la chambre de commerce franco-chilienne. El Mercurio est le journal de référence pour les offres d’emploi au Chili. Attention, le bureau national de la formation et de l’emploi est réservé aux Chiliens. Le réseau que l’on se crée est le moyen le plus efficace pour trouver un emploi au Chili. Les associations professionnelles représentent une porte d’entrée intéressante pour cibler les entreprises de l’agroalimentaire, de la chimie, de la construction, des mines, santé… Les chasseurs de têtes ou « los cazatalentos » et les cabinets de recrutement sont un bon moyen de rechercher un emploi lorsque l’on est très qualifié.
Enfin, sachez que le bureau chilien de l’Office des migrations internationales aide les migrants et leur famille à s’intégrer et à trouver un travail.
La Bolsa Nacional de Empleo est un site qui reprend les offres de plus de 120 Bureaux communaux du travail (OMIL, Oficinas Municipales de Intermediación Laboral) qui répertorient les offres des entreprises dans tout le pays.
Il est aussi possible de consulter les sites généralistes (Laborum, Computrabajo), les cabinets de recrutement (Deloitte, Ey, Seminarium) ou les agences d’intérim (Adecco, Incosec).
› Les secteurs porteurs d'emploi
L’environnement est un secteur qui a le vent en poupe, en particulier les énergies renouvelables qui devraient représenter 20% de la production d’énergie du pays en 2020. Les déchets et leur valorisation sont aussi un secteur en plein développement. Ingénieurs et techniciens sont très demandés sur ces secteurs, tout comme, plus traditionnellement, dans les secteurs liés à l’extraction minière. Le vin chilien est réputé, ce secteur de l’économie est friand de personnels français. Les autres profils recherchés sont des ingénieurs agronomes, des commerciaux bilingues, des travailleurs multilingues dans le secteur de la logistique. Les entreprises françaises implantées au Chili (comme Alstom ou L’Oréal) recrutent dans leurs services commerciaux, marketing, finance et comptabilité.
› Créer son entreprise
Selon le classement de « Doing Business », le Chili offre un environnement des affaires de qualité (34e place mondiale). Le classement de la Coface est aussi très favorable, puisqu’il est classé comme le meilleur risque pays de la région. On compte près de 150 filiales d’entreprises françaises implantées au Chili principalement dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, des transports, de l’automobile et de la viticulture.
La Chambre de Commerce Franco Chilienne dispose d’une pépinière d’entreprises (hébergement, domiciliation fiscale, coaching…). Le statut de plateforme régionale donne aux sociétés étrangères les avantages d’une société non domiciliée au Chili, sans payer d’impôts sur les bénéfices réalisés à l’étranger.
« Start-Up Chile » propose un capital d’amorçage de 40 000 $ pour que les créateurs de start-up puissent développer leur projet au Chili.
En 2016, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie de promotion et d’attraction des investissements étrangers, qui comprend la création d’une nouvelle agence nationale de promotion des investissements, InvestChile qui aide les entreprises étrangères dans leur prospection, leur installation et leur engagement dans le pays.
Les secteurs où investir sont les services de l’industrie minière, l’industrie alimentaire sophistiquée, les services technologiques exportables, le tourisme durable et l’infrastructure énergétique-logistique pour le développement.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Le Chili compte environ la moitié d’écoles publiques et l’autre moitié d’écoles privées. Il faut savoir que les écoles publiques ont peu de moyens et que les Chiliens les plus aisés optent largement pour le système privé. La République du Chili comprend 15 régions et 50 provinces qui assurent le suivi éducatif. Il est donc possible d’inscrire ses enfants dans le secteur public, gratuit, mais d’une qualité souvent moindre que celle du privé. Il existe de nombreux établissements scolaires privés de bonne qualité, mais très chers. Santiago compte un établissement lié au ministère de l’Education nationale française. On trouve également des établissements qui suivent le programme chilien mais qui ont un enseignement mixte, avec une partie de leurs cours en français.
Le visa étudiant est délivré à la condition d’avoir été accepté dans un programme universitaire et de pouvoir démontrer que l’on dispose de suffisamment d’argent pour vivre au Chili sans avoir à travailler et que l’on maîtrise l’espagnol. Il faudra aussi donner un certificat de bonne santé et un certificat d’antécédents policiers dans le pays de résidence.
Le système scolaire au Chili
La scolarité au Chili est gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans. Les saisons étant inversées par rapport à la France, la rentrée scolaire s’effectue en mars et les classes se terminent en décembre. Les cours se déroulent du lundi au vendredi et l’année scolaire compte environ 40 semaines de cours pour 30 heures hebdomadaires.
Il y a l’enseignement pré-élémentaire (Educación Parvularia) qui regroupe la crèche, le jardin d’enfants et l’école maternelle. L’enseignement général élémentaire (EGE), recouvre huit années d’études : le premier cycle porte sur les apprentissages fondamentaux, le second dure 4 ans et comporte les filières Enseignement secondaire général (EMCH), Technico-professionnel (EMTP), et Artistique. À l’issue de cette scolarité, les élèves peuvent passer le PSU qui permet d’obtenir un certain nombre de points pour intégrer, ou pas, les universités. Aujourd’hui, les frais de scolarité au Chili sont prohibitifs avec une qualité d’enseignement très inégale, le privé se taillant une part importante dans l’éducation.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Pour effectuer un stage au Chili non rémunéré de moins de 3 mois, il faut un visa tourisme ou, pour un stage rémunéré, un visa de travail avec une convention de stage. La Chambre de Commerce et d’Industrie franco-chilienne possède un fichier des demandeurs de stages en entreprises. Il n’y a aucune obligation légale pour l’employeur de rémunérer son stagiaire.
› V.I.E.
Les V.I.E., qui sont déjà plus d’une cinquantaine dans le pays, peuvent travailler au Chili durant 6 à 24 mois. Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme civiweb.fr, sur laquelle Bercy et Business France valident les descriptions de postes des entreprises et administrations souhaitant bénéficier de la formule VI ainsi que les candidatures des aspirants volontaires.
› P.V.T.
Le Permis Vacances Travail (PVT) au Chili permet aux jeunes Français âgés de 18 à 30 ans d’effectuer un séjour de courte durée (maximum un an) avec autorisation de travailler sous certaines conditions. Ce visa permet de travailler dans la limite de la durée du visa dans n’importe quelle entreprise, à n’importe quelle poste. Il faut avoir sur son compte au minimum 2 500 € d’économies. Au Chili, il y a 200 places allouées à ce programme pour les PVTistes français.
Coût de la vie
› Logement
On compte généralement deux mois pour trouver le logement de ses rêves, cela demande de la ville dans laquelle on se trouve. Cela va de la chambre chez l’habitant jusqu’à la villa de luxe du bord de mer. Les quartiers les plus agréables de Santiago sont Vitacura, La dehesa, Lo Barnechea et Las Condes. Providencia est très agréable et moins chère. Le quartier de Yungan, en cours de rénovation, a une côte qui monte, et reste encore très abordable. Un 2 pièces à Santiago dans un quartier agréable coûte environ 800 €/mois (moitié moins dans des quartiers plus « abordables »), pour la même somme il est possible de louer un beau 4 pièces à Valparaiso.
Si vous souhaitez habiter au Chili, sachez que les baux sont d’une durée d’un à deux ans et renouvelables tacitement (avec un à deux mois de préavis). Un dépôt de garantie équivalent à un ou deux mois de loyer est demandé. Les feuilles de paie d’un employé chilien, des justificatifs de solvabilité bancaire et/ou un aval chilien sont souvent demandés.
La signature du contrat se fait toujours devant notaire. Les charges équivalent à environ 20 % du loyer et ne comprennent ni l’eau ni l’électricité, pour lesquels il faut compter un peu moins de 100 €/mois pour un 4-pièces.
› Transports
Comme partout en Amérique latine, les compagnies de bus sont performantes, quadrillent tout le pays et proposent des niveaux de qualité différents (premium, salón cama, semi-cama, executivo, clásico). Sur les courtes et moyennes distances, les bus sont moins confortables. Mais l’avion reste le moyen de transport le plus pratique pour se déplacer sur de longues distances et il coûte relativement peu cher (compagnie locale avec Latam, Sky Airline). Le train est inexistant et les bateaux sont utilisés dans le sud du pays, notamment en Patagonie.
Santé
Les hôpitaux publics ont de moins en moins de moyens et, quand ils le peuvent, les Chiliens vont se faire soigner dans des cliniques privées. Il existe deux niveaux de protection de soins de santé dispensés en fonction du choix de l’assuré : MAI, Modalidad de Atencion Institucional (régime de base) ; MLE, Modalidad Libre Eleccion (soins privés conventionnés avec le Fonds national de santé). Les plus fortunés ne souscrivent plus qu’auprès des assurances privées. Attention, des garanties de paiement sont exigées dans les centres de soins privés.
Fiscalité
Les personnes résidentes sont soumises à des impôts sur leurs revenus. La retenue s’effectue à la source mensuellement pour les salariés qui doivent déclarer leurs revenus au plus tard le 30 avril de chaque année soit par internet, mensuellement ou par dépôt de la déclaration dans une banque. Le taux d’imposition au Chili varie de 0 % à 40 % (pour les revenus supérieurs à 6 millions de pesos par an).
Les étrangers domiciliés ou résidant au Chili ne sont imposés que sur leurs revenus de source chilienne, durant les trois premières années suivant leur arrivée. Cette règle est reconductible une seule fois. Une convention fiscale existe entre la France et le Chili. La TVA est de 19 %.
Retraite
Un retraité français qui souhaite s’installer au Chili doit demander un visa Résident et prouver qu’il bénéficie d’un revenu régulier, sans obligation d’avoir un montant minimum. Pour vivre correctement lorsque l’on est un expatrié, il faut pouvoir bénéficier d’un revenu d’au moins 1 000 €/mois. Les Français sont nombreux, en particulier à Santiago, où l’on rencontre aussi des Chiliens ayant vécu en France et qui ont choisi de revenir au pays pour vivre leur retraite. Attention, s’il est possible de bien vivre avec une petite pension française au Chili, ce sera à la condition de vivre comme les locaux et dans des quartiers bon marché !
Les résidents permanents au Chili sont soumis au barème d’imposition local ; les revenus moyens sont rarement taxés à plus de 20 %, ce qui reste intéressant pour la plupart des retraités expatriés au Chili.
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