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Des hébergements à la carte

Le développement considérable des flux de voyageurs dans le monde a généré de nouvelles offres d’hébergement. Favorisées par le développement du numérique, des solutions originales sont apparues, les plus insolites comme les plus sophistiquées.

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Avec ses marges de progression constantes et les nombreux emplois qu’il génère, le tourisme est aujourd’hui un levier de croissance majeur dans le monde : ce secteur représente 10% du PIB planétaire et un emploi sur onze est dédié à cette activité*. Le développement des moyens de transport associé à une hausse globale des niveaux de vie a généré une demande globale qui n’a cessé de s’amplifier, notamment vers la France, première destination touristique mondiale. Une bonne nouvelle pour le secteur de l’hôtellerie, contraint néanmoins de faire face à la concurrence de solutions d’hébergement parallèles qui se sont considérablement étoffées, particulièrement depuis l’essor d’Internet. C’est notamment le cas au niveau des échanges d’appartements ou de maisons entre particuliers.

Cette formule économique et conviviale ne date pourtant pas d’hier. L’un des pionniers fut la société Home Link, à l’initiative d’un jeune professeur new-yorkais qui, au début des années 1950, proposa de mutualiser les maisons de vacances de ses collègues enseignants afin d’en favoriser les échanges. La société revendique aujourd’hui 14 000 adhérents et diffuse ses annonces sur le Net, bien loin des premières listes manuscrites de son fondateur. Le modèle a depuis longtemps fait des émules et une pléthore de sociétés concurrentes proposent des services identiques en ligne. Parmi ses avantages, cette formule offre une certaine souplesse car les périodes d’échanges de biens ne sont pas forcément simultanées, les deux parties convenant de séjours aux dates qui leur conviennent. Par ailleurs, l’échange peut être étendu à d’autres services, comme la mise à disposition des voitures de chacun des contractants par exemple.

Des solutions alternatives pour les petits budgets

Le développement des modes d’hébergement alternatifs s’est aussi accompagné de nouveautés sémantiques ; on parle aujourd’hui de tourisme collaboratif, de tourisme solidaire, ou encore – la mode étant aux anglicismes – de nightswapping. Originale et surtout destinée aux plus jeunes en quête du moindre coût, la formule du couchsurfing a le vent en poupe. En guise de confort minimal, l’hôte est accueilli sur un canapé (le terme couch signifiant canapé en anglais). Le site fondateur de ce modèle d’hébergement (« couchsurfing.org »), qui couvre maintenant plus de deux cents pays, est né aux Etats-Unis en 2014 et s’appuie sur un slogan qui allie idéalisme et humour pour promouvoir « la création d’un monde meilleur, canapé après canapé »…

Le principe de l’échange peut aussi renvoyer à celui de la réciprocité en termes de services rendus. C’est le cas du wwofing (Willing worker on organic farms) qui propose des hébergements contre quelques heures d’activités bénévoles en milieu rural. À noter toutefois que le concept est aujourd’hui étendu au-delà de l’environnement rural et peut s’appliquer à différents types d’activités professionnelles ou de services personnels. Là aussi, de nombreux sites Internet proposent ces mises en relation de façon gratuite.

Pour autant, tout le monde n’est pas forcément enclin à la promiscuité et bon nombre de voyageurs tiennent à conserver leur indépendance au sein de leur lieu d’accueil. Et si l’idée consistait à habiter chez les autres… mais sans ses hôtes ! Un concept qui a fait le succès de plusieurs sociétés engagées dans ce marché, à commencer par son leader, Airbnb. Ici, pas de réciprocité pour ceux qui sont réticents à l’idée que des quasi-inconnus viennent occuper leurs murs, le règlement du séjour vous exonérant de tout engagement à l’endroit du propriétaire ou locataire des lieux, tout heureux, de son côté, de pouvoir engranger des revenus complémentaires. Nonobstant son indéniable succès, cette formule comprend aussi quelques limites. Les professionnels de l’hôtellerie ont ainsi fait entendre leur fronde contre cette concurrence jugée déloyale et les services fiscaux sont à l’affût pour traquer ceux qui oublieraient de déclarer ces revenus complémentaires. Par ailleurs, reste le risque de trouver à l’arrivée un bien dont l’état ne correspond pas aux photos présentées sur le site, ou encore d’être désemparé face à la machine à laver qui tombe en panne…

Des appartements avec tous les services hôteliers associés

Heureusement, les adeptes du confort et de l’espace offerts par un appartement peuvent aussi bénéficier de services hôteliers classiques. Cette formule de résidence de tourisme s’est beaucoup développée au début des années 1970, notamment dans les stations de sport d’hiver. Mais aujourd’hui, c’est bien le tourisme urbain qui présente la plus forte marge de croissance, et le leader européen dans ce segment d’activités est le groupe Adagio, qui couvre près de cent destinations dans le monde. L’UFE propose à ses membres ce type de services à tarifs négociés dans les résidences Residhome.

Et force est de constater que cette dynamique qui prévaut dans l’offre d’hébergement comporte des effets vertueux sur le plan de l’économie comme de l’emploi, avec notamment l’essor de start-up qui ont su emboîter le pas de ces nouveaux marchés. C’est le cas de onefinestay, créé en 2009 à Londres et qui fait partie du groupe AccorHôtels depuis 2016. Une union opportune pour le groupe français qui conforte ainsi sa place de leader de la location de propriétés privées associée à des services hôteliers, et un avantage indéniable pour onefinestay qui renforce sa légitimité à l’endroit de propriétaires qui peuvent ainsi confier leurs biens en toute sécurité. La notoriété d’Accor devrait aussi être une clé du développement de cette jeune structure dans les destinations où elle compte s’implanter. Présente actuellement dans six villes (Paris, Londres, Rome, New York, Los Angeles et Miami), elle mise sur quarante destinations nouvelles d’ici cinq ans.

* Données Organisation mondiale du tourisme 2015.

Publié par La Voix de France, Union des Français de l’étranger

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