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Pôle emploi : la mobilité internationale continue

Dans une interview accordée au site Français à l’étranger, Florence Dumontier, directrice Europe et relations internationales, et Nicolas Simon, responsable du département Offre de services internationale, font le point sur les actions de Pôle emploi à l’international dans un contexte de crise de l’emploi lié à la pandémie.

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Comment Pôle emploi s’est organisé durant le confinement ?

Florence Dumontier : Nous avons choisi d’adapter nos services à la situation en privilégiant les contacts à distance, aussi bien pour les demandeurs d’emploi que pour les entreprises. Notre assistance a été renforcée sur le 3949, plateforme accessible aux demandeurs d’emploi et chercheurs d’emploi. Nous avons aussi maintenu les entretiens en visioconférence, notamment pour les inscriptions. Nous avons parfois joué la carte de la proactivité avec les demandeurs qui n’étaient pas familiarisés avec Internet en les contactant nous-mêmes en amont pour faciliter leurs démarches. Nous avons donc renforcé nos moyens en distanciel, par exemple en mettant aussi en ligne sur pole-emploi.fr 150 formations gratuites sur les secteurs professionnels qui recrutent.

Les entreprises travaillant dans les secteurs prioritaires ont pu continuer à embaucher durant cette période grâce à la plateforme https://mobilisationemploi.gouv.fr lancée par le gouvernement et portée par Pôle emploi.
Désormais, nos agences ouvrant de nouveau leurs portes, nous allons rééquilibrer nos actions distanciel-présenciel dans le cadre du respect des règles sanitaires.

A l’international, comment avez-vous pu vous organiser ?

Nicolas Simon : Nous avons 70 personnes qui travaillent sur la mobilité internationale, 60% d’entre elles ont été immédiatement opérationnelles en télétravail, pour arriver à 80% de nos effectifs en fin de période de confinement. Nous avons pu maintenir le lien avec les demandeurs d’emploi, en particulier parce que notre offre de services dédiée se fait exclusivement en distanciel : entretiens téléphoniques ou par visioconférences, échanges de mails, ateliers délivrés à distance… Notre challenge était de ne pas rompre le lien qui nous unissait avec près de 8 000 demandeurs d’emploi inscrits qui recherchent un emploi à l’étranger. Et nous y sommes parvenus ! La plupart d’entre eux forme toujours le projet d’un départ à l’étranger. Cette période a permis d’affiner leurs projets, de travailler leur niveau de langue, leur connaissance du marché de l’emploi…

Le volume d’offres d’emploi est resté important ; ainsi, Eures – portail des services de l’emploi européen – proposait toujours plus de 2 millions d’offres sur son site durant la crise sanitaire. D’ailleurs, nous avons eu quelques belles réussites, comme ce demandeur qui a été embauché à Berlin dans l’hôtellerie ou cet autre qui a trouvé un emploi dans l’informatique en Suède. D’autres encore, au Portugal ou au Royaume-Uni, qui se sont vu proposer par les recruteurs  du matériel informatique pour se former sur leur nouveau poste en attendant de pouvoir s’y rendre.

Avez-vous proposé une offre dédiée aux Français rentrés de l’étranger ?

N. S. : Nous avons créé une page dédiée sur notre site pole-emploi.fr/international/mobilite-internationale, pour les Français rentrés de l’étranger en raison de la crise sanitaire. Nous les sensibilisons à des informations spécifiques, par exemple pour les aider à se repositionner sur le marché français, à valoriser leurs compétences en interculturalité, leur donner quelques règles de base, des informations sur l’indemnisation et leurs droits…
Nous nous sommes aussi concentrés sur les problématiques spécifiques des frontaliers pour continuer à fluidifier à notre niveau leurs franchissements de frontières, aider les travailleurs saisonniers  à trouver un poste, notamment  dans les secteurs agricoles et touristiques.

Comment “sentez-vous” la reprise ?

F.D. : Nous commençons à voir quelques frémissements. En faisant le point dernièrement avec le Québec, nous avons constaté qu’il y avait chez eux des tensions en matière de recrutement dans les secteurs suivants : sanitaire, transport, agroalimentaire. Les besoins sont toujours là. Même si les volumes seront probablement revus à la baisse, si les conditions seront sans doute différentes avec des quarantaines possibles, nous constatons que les choses vont redémarrer

Pour ce qui concerne la mobilité internationale, quelles actions pensez-vous mettre en œuvre ou renforcer dans les mois à venir ?

F. D. : Nous allons poursuivre le travail entamé avant la crise. Nous avions commencé à mettre en place des webinaires permettant d’accéder facilement à des échanges avec des experts de la mobilité. Nous allons chercher à capter davantage les demandeurs d’emploi dès qu’ils s’inscrivent et aussi travailler à l’inverse, en proposant à des publics qui n’y pensent pas forcément des solutions à l’international.

N. S. : Dès la deuxième quinzaine de juin, nos webinaires seront réactivés. Nous allons aussi renforcer notre réseau social Sphère Emploi, dédié à la recherche d’emploi à l’étranger, en créant des évènements pour communiquer sur les perspectives d’emploi. Nous serons de nouveau présents sur les salons de l’emploi et les forums, tant en France qu’en Europe.

Et nous continuons d’accompagner les entreprises à travers notre partenariat avec Business France.
Notre objectif aujourd’hui est de pouvoir suivre jusqu’à 10 000 demandeurs d’emploi intéressés par une mobilité à l’international et d’élargir notre offre de services, en particulier auprès des transfrontaliers en renforçant notre appui auprès des agences locales.

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