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Election présidentielle en Guinée: les Français se méfient

A la veille du scrutin présidentiel, la communauté française de Guinée reste dans l’expectative et redoute une flambée des violences.

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Bien que douze candidats soient en lice pour l’élection présidentielle qui aura lieu ce dimanche 18 octobre, le match se jouera entre le président sortant, Alpha Condé, et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’affronteront pour la troisième fois consécutive.

Depuis un an, les échauffourées sont régulières dans les principales villes du pays entre leurs partisans, ceux de l’opposition manifestant contre un troisième mandat d’Alpha Condé. Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran: Cellou Dalein Diallo a été empêché par des manifestants de se rendre en Haute Guinée, le fief d’Alpha Condé, et il été interdit de tenir un meeting au Palais du Peuple de Conakry. Le Mouvement FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), lui aussi dans l’opposition à un troisième mandat d’Alpha Condé, a également reçu l’interdiction des autorités du pays d’organiser une marche le 16 octobre dans la capitale.

Aussi, les Français de Guinée craignent une flambée des violences. “Il règne parmi la communauté française un certain attentisme et de la méfiance voire une certaine crainte, confie Gille Joachin, directeur de la Conakry Business School. Les principales craintes concernent l’annonce des résultats de la présidentielle. Le risque d’embrasement du pays est une hypothèse crédible… même si les prévisions en Guinée sont difficiles”.

Les tensions politiques s’ajoutent à la crise de la Covid-19. “Depuis le début de la crise sanitaire la vie de la communauté française en Guinée est en pleine léthargie”, ajoute Gilles Joachin. Tous les lieux de réunion restent fermés (bars, restaurants, centre culturel franco-guinéen…) et tous les rassemblements, exceptés ceux liés à la campagne électorale, sont interdits. De nombreuses familles ont fait le choix de la séparation, le conjoint expatrié restant dans le pays pendant que le reste de sa famille rentrait en France et les projets d’investissement sont repoussés. Face à ce contexte d’incertitude et de crainte, l’ambassade de France reste très discrète: pas à un mot à ses quelque 2500 ressortissants hormis une exhortation à la prudence en début de campagne électorale. Le nouvel ambassadeur, Marc Fonbaustier, vient de prendre ses fonctions en septembre.

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