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Algérie : difficultés d’accès à l’enseignement français et au cursus réglementé du CNED

En août 2023, les autorités algériennes ont imposé aux responsables des établissements scolaires privés labellisés AEFE, sous peine de sanctions, de cesser d’enseigner le programme français aux élèves. Karim Ben Cheikh, député des Français établis hors de France, a adressé un courrier sur cette situation préoccupante à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères.

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Algérie : difficultés d’accès à l’enseignement français et au cursus réglementé du CNED pour les élèves

En Algérie, peu avant la rentrée scolaire 2023/2024, l’enseignement du programme français a été interdit dans les établissements scolaires privés, principalement ceux homologués par dérogation par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Le 31 octobre 2023, Karim Ben Cheikh, député des Français établis hors de France, a adressé un courrier sur cette situation préoccupante à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, qui lui a répondu le 12 décembre 2023.

Dans son courrier du 31 octobre 2023, Monsieur Karim Ben Cheikh, attire l’attention de Madame la ministre de l’Europe et des affaires étrangères : « sur la situation inquiétante dans laquelle se trouve les élèves et familles du réseau français d’enseignement en Algérie. » Les autorités algériennes refusent désormais l’affiliation d’établissements scolaires à un label étranger, ce qui a amené à la fermeture des vingt-deux établissements privés homologués par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Par ailleurs, le député rappelle également que l’accès au programme du Centre national d’enseignement à distance (CNED) est limité aux élèves ayant étudié l’année précédant leur inscription au CNED dans une classe homologuée par l’AEFE, ce qui prive de nombreux élèves de familles installées en Algérie de la possibilité d’accéder au système d’enseignement supérieur français.

Inquiet de la relation franco-algérienne, Karim Ben Cheikf  questionne la ministre : « le Gouvernement avait annoncé la perspective de rehausser la relation franco-algérienne au niveau d’un partenariat stratégique. À ce titre, M. le député demande à Mme la ministre quelles sont les réalisations de ce dialogue intergouvernemental pour les Français d’Algérie et notamment pour le développement d’un système d’enseignement français dans ce pays qui soit dimensionné à hauteur du besoin exprimé par la communauté française et francophile d’Algérie. »

Réponse du ministère l’Europe et des affaires étrangères

Dans sa réponse du 12 décembre 2023, la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, dresse une liste des quelques établissements présents sur le sol algérien et en gestion directe de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), puis explique que « Les freins à l’ouverture ou à l’élargissement d’établissements français homologués en Algérie ne sont pas le fait des autorités françaises. Jusqu’en août 2023, vingt-deux établissements privés algériens bénéficiaient du label LabelFrancÉducation, qui ne vaut pas homologation. Une scolarisation dans ces établissements n’équivaut donc pas juridiquement à une scolarisation dans le système français. Ce label, attribué à 651 établissements dans 63 pays par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), vise à promouvoir des filières d’excellence bilingues francophones. Les autorités algériennes ont demandé en août 2023 que les établissements algériens concernés y renoncent. Il s’agit d’une décision souveraine de l’Algérie, qui a pleine autorité sur les établissements privés opérant sur son territoire. »

En ce qui concerne le CNED (Centre national d’enseignement à distance), le ministère précise ceci : « À la rentrée 2023, le CNED, qui dispose réglementairement d’une mission de service public en France mais non à l’étranger, a révisé les critères d’inscription au parcours CNED règlementé, en raison de la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat et de la prise en compte du contrôle continu en fin de secondaire. Le critère principal d’inscription au parcours CNED règlementé est la continuité d’un enseignement français l’année précédente (scolarisation dans un établissement en France, dans un établissement d’enseignement français homologué ou au parcours règlementé du CNED), sans distinction de nationalité. Tout élève qui ne répond pas favorablement à ce critère est invité à s’inscrire en parcours libre du CNED. Ces deux parcours du CNED, qu’il s’agisse du CNED règlementé ou du CNED libre, dispensent tous deux, malgré un statut d’accompagnement différent pour l’élève, le même programme français, similaire à celui dispensé en France, permettant ainsi aux élèves d’accéder, à égale chance, au système universitaire français. Chacun de ces parcours mènent au passage de l’ensemble des examens français, avec une différence de traitement du contrôle continu entre le parcours règlementé et le parcours libre. L’ensemble des épreuves se déroule à Alger, pour tous les élèves inscrits au CNED, règlementé ou libre ».

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1 Comment

1 Comment

  1. Anticons

    15 janvier 2024 at 22 h 07 min

    Il y a une solution :

    1) fermer tout établissement algérien enseignant l’arabe en France, voire tout établissement d’enseignement algérien tout court ;

    2) sanctionner tous ceux, en Algérie, qui sont aux manettes pour empêcher l’enseignement du français. Comment : en bloquant leurs comptes bancaires en France ; en refusant de leur délivrer des visas ; en engageant contre eux toute action judiciaire visant à les sanctionner en France, et en Europe (la France doit mener une action européenne à cet effet). Etc.

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